9 novembre : plus de 2 millions de participants au scrutin symbolique organisé à l'initiative d'Artur Mas, le Président du Gouvernement de la Communauté autonome de Catalogne. A cette heure, 88,3 % des bulletins dépouillés s'expriment en faveur de la création du "Oui" à l'indépendance. Ces résultats, qui restent teoutefois à interpréter avec circonspection puisque la consultation officielle initialement demandée avait été rejetée - enlevant toute possibilité d'organsiation d'un référendum officiel, et suscitant de ce fait la participation plus probable de votants pro-indépendance, souligne le désavoeu du gouvernement espagnol par les citoyens catalans.
En effet, l'Espagne frappée par la crise est aujourd'hui le théâtre d'une chasse à la corruption. Les affaires se succédant, elles renforcent l'absence de confiance du peuple envers les institutions espagnoles et confortent les positions des partis politiques nationalistes.
Les particularités linguistiques et culturelles de la Communauté autonome de Catalogne en font un terrain propice aux aspirations indépendantistes, qui ne sont toutefois pas chose nouvelle. L'Histoire de cette région est marquée par de fortes véléités séparatistes que la fin de la dictature franquiste et la transition démocratique avaient mis en sommeil. Aujourd'hui, dans un contexte de tensions entre le gouvernement local et le gouvernement central exacerbées par la crise économique que traverse le pays, ces aspirations ont retrouvé leur vigueur et croissent sur le terreau fertile d'une population désabusée par un gouvernement centrale t à sa tête un Mariano Rajoy qui ferme les yeux sur les requêtes citoyennes.
A n'en pas douter et quelque soit l'issue du processus, Le Chef du Gouvernement espagnol ne pourra désormais plus ignorer un résultat qui - bien que dépourvu de valeur juridique - comporte une forte valeur politique.